Men, koman chef deta nou yo rete yap ri nou , le nou ap batay antre yonn lot... Sispann fe jan de bagay sa yo. Chanje mantalite nou Ayisyen...
RNDDH veut garder le cap
La galère du RNDHH navigue sur une mer démontée. En sautant par-dessus bord après 17 ans de service pour préserver dit-elle sa « crédibilité », Marie Yolène Gilles, assistant responsable de programme, a écrit une lettre de démission qui a eu l’effet d’une bombe à fragmentation pour Pierre Esperance, peint comme un « perfide », pourfendeur de corrompus qui a pourtant accepté une subvention du BMPAD, une mangeoire attitrée pour des corrompus.
Pour le moment, le RNDDH, descendu en flamme par certains, supporté par d’autres sur les réseaux sociaux, ne s’est pas fracassé sur le récif de cette subvention de 1,5 millions de gourdes à en croire Pierre Esperance. L’organisation, indique Pierre Esperance, pas de gaité de cœur, pourvoie au remplacement de Marie Yolène Gilles, en charge des dossiers de justice, de police et de prison. « Nous réfléchissons sérieusement à combler le vide et continuer notre travail consistant à accompagner le peuple Haïtien», a confié au journal Pierre Esperance, mercredi 5 avril 2017. Le divorce fracassant, le déballage dans la presse, non souhaité, a « dérangé toute l’équipe » du RNDDH. Le directeur exécutif du RNDDH, prompt à souligner que l’équipe est « soudée », qu’il n’y a « pas de tension » au sein de l’organisation, a mis en avant son « gros désaccord sur ce que Marie Yolène Gilles a dit».
La subvention n’est pas de la corruption. Elle n’implique pas le silence du RNDDH, en cas de mauvais agissement du donateur, a insisté Pierre Esperance qui veut un débat au sein de la société « sur les moyens de subsistance d’une organisation de droit de l’homme, à but non lucratif, qui vit du support de ses partenaires. » Sans le dire, des leçons sont apprises. « Nous discutons à l’interne sur la meilleure approche pour chercher des moyens financiers. Cependant, si l’on ne peut pas trouver de ressources, nos activités diminueront considérablement », a-t-il dit avant de faire une confidence. « Chercher des financements est extrêmement difficile et compliqué. Les exigences, poursuit Pierre Esperance, sont énormes et la société exige beaucoup du RNDDH mais nos moyens sont très, très limité ».
Le militant des droits de l’homme, incapable de contenir sa curiosité de voir la liste des subventions données par des institutions publiques, sait que ceux qui n’aiment pas son organisation considèrent ce qui ce passe comme un pain bénit. « Ce serait mieux si l’Etat alloue, dans le budget, une ligne de subvention pour les organisations des droits de l’homme », propose Pierre Esperance. Est-ce qu’il y a des retards vis-à-vis de la DGI et de l’ONA ? « Oui il y a des retards ». Il y a un protocole de reconnaissance de dette. Nous payons, explique Pierre Esperance qui refuse, en dépit de ses désaccords, de battre le pavé de la polémique avec Marie Yolène Gilles. Edouard Paultre supporte le RDNNH « La subvention accordée au RNDDH n’a rien d’illégal. Nous autres, organisations de la société civile, pour nos activités, nous recherchons des subventions d’instances publiques haïtiennes, des entreprises privées, d’organisations internationales. Il n’y a aucune faute commis par le RNDDH que cherche des subventions d’une instance publique », a confié au journal Edouard Paultre du Conahne.
Les organisations de la société civile prennent la précaution de ne pas accepter de subventions d’organisations ou de groupe connectés avec des activités criminelles comme le trafic de drogue, de personnes, a-t-il poursuivi. « Je suis triste après avoir lu la lettre de Mme Gilles. Je suis choqué par les informations qu’elle contient. Je pense que ce sont des choses internes qui auraient pu être gérer à l’interne. Mme Gilles elle-même a été de la construction du RNDDH et a participé au renforcement de la crédibilité et de l’intégrité de l’organisation. Maintenant, faire tout ça sur la place publique, je pense que Mme Gilles a été très mal conseillée », a estimé Edouard Paultre. Le RNDDH doit continuer à travailler ?« Absolument. Nous avons tous besoin d’une organisation comme RNDHH. Le plus souvent, les enquêtes sont menées avec justesse même si dans certains cas, elles sont précipitées avec des conclusions hâtives », a dit Edouard Paultre. « Je souhaite que RNDDH retisse les liens au sein de son personnel. Nous souhaitons qu’elle remonte de plus belle. Ce n’est pas une organisation que l’on peut perdre.
Tout ce qu’à dit Mme Gilles, moi, personnellement, je pense qu’elles sont mal à propos dans le temps que nous vivons », a indiqué Edouard Paultre. « RNDDH ! Le pays a besoin du RNDDH...malgré tout. Le faux pas de l'un ne devrait point faire oublier les mille autres pas utiles, sûrs, certains et salutaires de toute une organisation au bénéfice de la communauté. S'il y a un pays qui ne devrait point enterrer son RNDDH, c'est bien Haïti. Il faut sauver le soldat Ryan ! », a écrit le journaliste Daly Valet sur sa page facebook. Sur les réseaux sociaux, les positions sont partagées entre appuis à Marie Yolène Gilles pour « son courage » et d’autres pour sauver l’institution.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire