OEA : Les USA ne veulent plus la « suspension immédiate » du Venezuela
EXPRESS NEWS.
Les nerfs sont calmés. La situation du Venezuela au sein de l’Organisation des Etats Américains est censée abordée avec plus de lucidité. Les représentants du Conseil permanent de l'OEA se sont réunis au siège de l'organisation à Washington, près de la Maison-Blanche, pour examiner la façon de traiter avec le Venezuela.
Dans une conférence d'information mardi, un haut fonctionnaire américain a déclaré que le Département d'Etat américain a certes dit « partager les préoccupations d'Almagro concernant l'état de la démocratie au Venezuela», mais a fait une volte-face surprenant en disant que les USA cherchaient la coopération du pays sud-américain plutôt que sa «suspension immédiate». «Nous demandons au Venezuela de participer à une discussion fructueuse sur la façon de résoudre la crise économique et humanitaire dans ce pays. Notre objectif dans cette session n'est pas une suspension immédiate», a-t-il concédé, cité par VOA News qui ne révéle pas son nom.
Pourtant, très directement et précipitamment, le sénateur américain Marco Rubio a déclaré lundi qu’Haïti, la République dominicaine et El Salvador devraient être prêts à voter pour l’expulsion pour « protéger la démocratie du Venezuela ». L’élu républicain est allé jusqu’à brandir des menaces de « réductions massives de l'aide étrangère » à ces pays.
Or, pour l’ambassadeur d’Haïti à l’OEA, il n’était pas question de prendre des sanctions contre le Venezuela. « De ce fait, il est impératif de défendre l’OEA contre toute instrumentalisation qui peut en être faite au détriment des intérêts d’un Etat membre. […] Si nous autorisons la menace de ce coup d’Etat maquillé contre le Gouvernement élu du Venezuela, nous ne pourrons pas empêcher qu’on en fasse de même, à l’avenir, contre d’autres pays des Amériques », a clairement défendu Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, face au secrétaire général de l’OEA.
Le sénateur américain aura été « surpris » que les trois pays n’ont pas obéi à son appel et a crié à « honte » sur Twitter. Mais le discours d’Haïti aura été salué par le président vénézuélien, Nicolas Maduro, qui le qualifie d’« historique » après avoir jubilé : « Nous avons remporté une grande victoire, ni la Charte démocratique n’a été approuvée ou la déclaration tristement célèbre de la coalition des gouvernements des pays droite pays n’a été approuvée. »
En fait, la sanction la plus extrême du Conseil permanent consisterait à suspendre l'adhésion au Venezuela au titre de l'OEA, ce qui nécessiterait un vote des deux tiers, c’est-à-dire 22 des 34 États membres du corps. 14 États membres de l'OEA - y compris les États-Unis et le Brésil - ont signé une déclaration exigeant que le Venezuela planifie rapidement les élections, libère les prisonniers politiques et reconnaît la séparation des pouvoirs de sa constitution, entre autres mesures.
Pour rappel, « les États-Unis ont déjà imposé des sanctions contre le Venezuela. En 2015, l'administration Obama a ordonné des sanctions contre sept fonctionnaires au motif qu'ils menaçaient la sécurité nationale des États-Unis. Le mois dernier, l'administration Trump a imposé des sanctions contre le nouveau vice-président vénézuélien, Tareck El Aissami, l'accusant de participer à l'envoi de grands envois de drogue aux États-Unis en tant que ministre de l'Intérieur du Venezuela
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