La France annonce des frappes contre Daech en Syrie dans "les prochaines semaines.
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian annonce ce mercredi que l'aviation française effectuera des "frappes aériennes" dans les prochaines semaines contre les positions de Daech en Syrie. Pour l'heure, elle n'a effectué que des vols d'observation.
Après la récolte de renseignements, l'attaque. La France effectuera ses premières frappes aériennes contre l'organisation Etat islamique (EI) en Syrie "dans les prochaines semaines", a annoncé ce mercredi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Interrogé par la radio France Inter sur l'échéance à laquelle les chasseurs français, qui effectuent depuis le 8 septembre des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie, passeraient à des frappes, le ministre a répondu: "Dans les prochaines semaines, dès que nous aurons des cibles bien identifiées". Il a ajouté: "Notre ennemi, c'est Daech. Bachar al-Assad, c'est l'ennemi de son peuple". Le ministre n'a toutefois pas donné plus de précisions sur l'opération militaire. Plusieurs personnes ont évoqué ces derniers temps l'hypothèse que la France vise des cibles très identifiées, c'est-à dire des djihadistes qui pourraient préparer des attentats sur le sol français.
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La présence russe en interrogation
"Aujourd'hui Daech (acronyme arabe de l'EI) a progressé de telle sorte qu'elle menace à la fois l'Armée syrienne libre et la résistance syrienne dans la région d'Alep mais aussi, derrière l'axe Damas-Homs, le Liban si d'aventure Daech arrivait à percer cette ligne", a noté le ministre. Dans ce contexte, la France rassemble du renseignement avec tous les moyens dont elle dispose, notamment avions et satellites.
La raison pour laquelle les Russes renforcent leur présence militaire dans le fief du président syrien Bachar el-Assad, à Lattaquié (nord-ouest), reste difficile à clarifier. "Est-ce que cela veut dire qu'ils se protègent contre une éventuelle chute de Bachar el-Assad ? C'est une question qu'il faudrait leur poser", a-t-il dit. "Ce qui importe c'est que la Russie fasse partie de la solution et la solution ne passe pas par Bachar el-Achad", a-t-il souligné.
Pas d'accord avec Damas
Jean-Yves Le Drian a démenti tout accord implicite avec le régime de Damas pour que les avions français puissent survoler le territoire syrien sans s'exposer au feu anti-aérien syrien. "Toute opération aérienne est risquée et nous prenons les dispositions nécessaires pour éviter à nos pilotes les dangers qui sont là", a-t-il seulement commenté.
La France, qui participe depuis un an à la coalition contre l'EI en Irak, a lancé la semaine dernière des opérations aériennes de reconnaissance au-dessus de la Syrie, ce qu'elle s'était interdite jusque-là, par crainte que cela ne profite au président syrien.
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