Les pays arabes dénoncent les ingérences étrangères au Moyen-Orient
SOMMET DE LA MER MORTE
Sissi s'est entretenu avec le roi Salmane qui l'a invité à Riyad, après plusieurs mois de tensions entre les deux pays.
Les dirigeants arabes ont critiqué hier, à leur sommet annuel, l'ingérence grandissante de pays étrangers dans les nombreuses crises qui secouent le Moyen-Orient.
Dès l'ouverture des débats à Sweimeh, sur la mer Morte, le roi de Jordanie Abdallah II a appelé les pays arabes à « prendre l'initiative pour trouver des solutions à tous les défis qui se posent afin d'éviter les ingérences étrangères dans nos affaires ». Le chef de la ligue arabe Ahmad Aboul Gheit a pour sa part qualifié de « honteux » le fait que les capitales de la région suivent « la crise syrienne sans réelle possibilité d'intervenir », alors que « d'autres acteurs influents » jouent ce rôle. Pour le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi, il est « regrettable » que « certaines puissances profitent de la situation (...) pour renforcer leur influence et étendre leur contrôle (...) dans les pays arabes, aux plans politique, militaire ou sécuritaire ». « Nous ne permettrons à aucune puissance d'intervenir dans nos affaires, a-t-il affirmé. Et toute tentative de domination confessionnelle ou territoriale (...) devra faire face à une position arabe claire et ferme. » M. Sissi n'a pas cité de nom de pays, mais il faisait référence, selon des observateurs, à l'Iran chiite, allié du président syrien Bachar el-Assad et grand rival de l'Arabie saoudite, chef de file des puissances sunnites. En marge du sommet, M. Sissi s'est d'ailleurs entretenu avec le roi Salmane d'Arabie saoudite qui l'a invité à Riyad, après plusieurs mois de tensions entre les deux pays.
Dès l'ouverture des débats à Sweimeh, sur la mer Morte, le roi de Jordanie Abdallah II a appelé les pays arabes à « prendre l'initiative pour trouver des solutions à tous les défis qui se posent afin d'éviter les ingérences étrangères dans nos affaires ». Le chef de la ligue arabe Ahmad Aboul Gheit a pour sa part qualifié de « honteux » le fait que les capitales de la région suivent « la crise syrienne sans réelle possibilité d'intervenir », alors que « d'autres acteurs influents » jouent ce rôle. Pour le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi, il est « regrettable » que « certaines puissances profitent de la situation (...) pour renforcer leur influence et étendre leur contrôle (...) dans les pays arabes, aux plans politique, militaire ou sécuritaire ». « Nous ne permettrons à aucune puissance d'intervenir dans nos affaires, a-t-il affirmé. Et toute tentative de domination confessionnelle ou territoriale (...) devra faire face à une position arabe claire et ferme. » M. Sissi n'a pas cité de nom de pays, mais il faisait référence, selon des observateurs, à l'Iran chiite, allié du président syrien Bachar el-Assad et grand rival de l'Arabie saoudite, chef de file des puissances sunnites. En marge du sommet, M. Sissi s'est d'ailleurs entretenu avec le roi Salmane d'Arabie saoudite qui l'a invité à Riyad, après plusieurs mois de tensions entre les deux pays.
Sans Assad
Malgré le ton ferme des dirigeants arabes, les experts n'attendaient pas de décisions fortes à l'issue de ce 28e sommet ordinaire de la Ligue arabe, dont 15 pays étaient représentés par leur président ou leur monarque. « Ce sommet ne sera pas différent des précédents. L'ordre (politique) dans le monde arabe est faible, divisé, et souffre de dysfonctionnements depuis de longues années », explique Oraib Rantawi, directeur du Centre al-Quds pour les études politiques.
Présent à Sweimeh, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a également estimé que les « divisions » au sein du monde arabe avaient « ouvert la voie aux interventions étrangères, à l'instabilité, aux conflits confessionnels et au terrorisme ».
Le grand absent du sommet est le président syrien Bachar el-Assad puisque son pays a perdu depuis 2011 son siège au sein de la Ligue arabe. Récemment entré dans sa septième année, le conflit syrien s'est progressivement complexifié avec l'entrée en jeu de multiples acteurs internationaux : la Russie et l'Iran aux côtés du régime de Bachar el-Assad, la Turquie et des pays du Golfe en soutien à la rébellion, tandis que les États-Unis et d'autres pays interviennent contre le groupe État islamique (EI).
Concernant la menace jihadiste, M. Sissi a affirmé que le « terrorisme » avait profité de « l'affaiblissement des pays arabes, des conflits confessionnels et de l'accroissement des interventions étrangères » pour « combler un vide ». Pour sa part, Abdallah II a exhorté « les pays arabes et musulmans à unifier leurs efforts pour combattre le terrorisme et l'extrémisme ». Sans toutefois évoquer de mesures concrètes.
L'implication de l'Iran est également mise en cause par les pays du Golfe au Yémen, où le conflit a fait, selon l'ONU, au moins 7 700 morts depuis mars 2015 et l'intervention d'une coalition militaire arabe commandée par Riyad pour venir en aide au pouvoir face aux rebelles.
Malgré le ton ferme des dirigeants arabes, les experts n'attendaient pas de décisions fortes à l'issue de ce 28e sommet ordinaire de la Ligue arabe, dont 15 pays étaient représentés par leur président ou leur monarque. « Ce sommet ne sera pas différent des précédents. L'ordre (politique) dans le monde arabe est faible, divisé, et souffre de dysfonctionnements depuis de longues années », explique Oraib Rantawi, directeur du Centre al-Quds pour les études politiques.
Présent à Sweimeh, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a également estimé que les « divisions » au sein du monde arabe avaient « ouvert la voie aux interventions étrangères, à l'instabilité, aux conflits confessionnels et au terrorisme ».
Le grand absent du sommet est le président syrien Bachar el-Assad puisque son pays a perdu depuis 2011 son siège au sein de la Ligue arabe. Récemment entré dans sa septième année, le conflit syrien s'est progressivement complexifié avec l'entrée en jeu de multiples acteurs internationaux : la Russie et l'Iran aux côtés du régime de Bachar el-Assad, la Turquie et des pays du Golfe en soutien à la rébellion, tandis que les États-Unis et d'autres pays interviennent contre le groupe État islamique (EI).
Concernant la menace jihadiste, M. Sissi a affirmé que le « terrorisme » avait profité de « l'affaiblissement des pays arabes, des conflits confessionnels et de l'accroissement des interventions étrangères » pour « combler un vide ». Pour sa part, Abdallah II a exhorté « les pays arabes et musulmans à unifier leurs efforts pour combattre le terrorisme et l'extrémisme ». Sans toutefois évoquer de mesures concrètes.
L'implication de l'Iran est également mise en cause par les pays du Golfe au Yémen, où le conflit a fait, selon l'ONU, au moins 7 700 morts depuis mars 2015 et l'intervention d'une coalition militaire arabe commandée par Riyad pour venir en aide au pouvoir face aux rebelles.
Le conflit israélo-palestinien
En marge du sommet, le président palestinien Mahmoud Abbas a rencontré l'envoyé de son homologue américain Donald Trump, Jason Greenblatt, à quelques jours de sa visite à Washington. Alors que M. Trump a récemment semblé rompre avec la solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien, M. Abbas entend obtenir un soutien arabe clair et uni, qu'il pourra faire valoir lors de ses discussions aux États-Unis. Le président Sissi est également attendu, le 3 avril, à Washington.
Le conflit israélo-palestinien est d'ailleurs toujours en tête des priorités des dirigeants arabes qui restent attachés à la solution dite à deux États. La résolution finale renouvelle son appel à la communauté internationale à aider « le peuple palestinien à exercer ses droits inaliénables, édifier son État indépendant et régler la question des réfugiés » palestiniens. Les dirigeants arabes ont aussi appelé à une relance « de négociations de paix sérieuses et productives entre Israéliens et Palestiniens ».
Par ailleurs, l'ONG de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW), a pressé la Jordanie d'arrêter le président soudanais Omar el-Béchir, qui participe au sommet. M. Béchir est visé par des mandats d'arrêt par la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de génocide et de crimes contre l'humanité pour son rôle présumé dans le conflit dans la région du Darfour.
En marge du sommet, le président palestinien Mahmoud Abbas a rencontré l'envoyé de son homologue américain Donald Trump, Jason Greenblatt, à quelques jours de sa visite à Washington. Alors que M. Trump a récemment semblé rompre avec la solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien, M. Abbas entend obtenir un soutien arabe clair et uni, qu'il pourra faire valoir lors de ses discussions aux États-Unis. Le président Sissi est également attendu, le 3 avril, à Washington.
Le conflit israélo-palestinien est d'ailleurs toujours en tête des priorités des dirigeants arabes qui restent attachés à la solution dite à deux États. La résolution finale renouvelle son appel à la communauté internationale à aider « le peuple palestinien à exercer ses droits inaliénables, édifier son État indépendant et régler la question des réfugiés » palestiniens. Les dirigeants arabes ont aussi appelé à une relance « de négociations de paix sérieuses et productives entre Israéliens et Palestiniens ».
Par ailleurs, l'ONG de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW), a pressé la Jordanie d'arrêter le président soudanais Omar el-Béchir, qui participe au sommet. M. Béchir est visé par des mandats d'arrêt par la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de génocide et de crimes contre l'humanité pour son rôle présumé dans le conflit dans la région du Darfour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire