Le ministre Pierre Simon Georges visite Le Nouvelliste
Au lendemain de la journée portes ouvertes réalisée pour marquer les 119 ans du journal, doyen de la presse haïtienne, le ministre de l’Environnement était dans nos murs. Au cours de cette visite de courtoisie, la première depuis son installation en mars dernier, Pierre Simon Georges a parlé de l’urgence environnementale qui prévaut dans le pays et des mesures à envisager pour redresser la barre.
« Il nous faut agir. Il nous faut surtout agir vite. La nature se déchaîne contre nous pour avoir été trop longtemps irresponsables. La sonnette d’alarme est tirée », a prêché à brûle-pourpoint l’actuel ministre de l’Environnement en parlant de l’état de la zone métropolitaine après quelques jours de pluie. Ces propos qui faisaient suite à ses compliments pour le journal qui accorde une large diffusion aux activités relatives à l’environnement servent d’argument au ministre Georges pour demander une augmentation du budget alloué à l’environnement.
« Il y a urgence et nous devons prendre en main l’environnement du pays et agir en permanence », a-t-il avancé. Actuellement, la part du budget national réservé au ministère de l’Environnement (MDE) est de l’ordre de 0.4%. « Pour investir efficacement dans la protection de l’environnement et poser des actions significatives pour au moins les 10 années à venir, il nous faut 7.5 % du budget », a confié le titulaire du MDE. À côté des urgences, M. Georges cible un ensemble de problèmes classés très urgents comme : Morne l’Hôpital, les canaux Bois-de-Chêne, orphelin, et l’exutoire de Martissant et Carrefour. Les départements du Nord, du Sud et de la Grand’Anse font aussi partie des priorités du MDE aussi. La vulnérabilité n’est plus à démontrer avec les risques d’éboulement, d’inondation, de glissement de terrain, pollution et d’érosion. Avec les récentes inondations au niveau du principal aéroport international du pays, les autorités sont sur la sellette. Le ministre de l’Environnement, lui, veut rester positif.
« Le fait qu’on en parle prouve que la problématique de l’environnement est prise à cœur par la population mais il faut partager les responsabilités au lieu de chercher les coupables », soutient-il. « La situation catastrophique de l’environnement du pays requiert des sacrifices et des mesures urgentes que […] les autorités et la population doivent consentir. Nous ne pouvons plus continuer à gérer l’urgence au niveau environnemental », peut-on lire dans un communiqué annonçant le lancement du 4 mai au 4 juillet le projet de curage des bassins de rétention de sédiments et d’eaux pluviales du morne l’Hôpital. Il en sera de même à Léôgâne,
Cité- Soleil et Cap-Haïtien, poursuit ce communiqué. Parallèlement, Pierre Simon Georges affirme ses intentions de relancer le dossier des sachets en polyéthylène noir et les objets en polystyrène expansé ou styrofoam, deux produits hautement toxiques formellement interdits d'importation, de commercialisation et d'utilisation par arrêté présidentiel en faveur de la protection de l'environnement, en 2012.
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