Partager la publication "Comment pourrait se terminer le conflit en Syrie en 2017 ?"
L’armée arabe syrienne, avec un effectif de 125 000 soldats, se bat depuis près de six ans contre 200 000 soi-disant « insurgés » qui sont en fait à 90% des mercenaires islamistes armés, entraînés et payés par les gouvernements étrangers et leurs services de renseignement. Au début de cette guerre de défense nationale, l’armée arabe syrienne a commis une série d’erreurs qui ont permis aux mercenaires de mettre la main sur 1/3 de son matériel de combat et 45% de ses dépôts de munitions. L’armée arabe syrienne a perdu plus de 40 000 soldats qui ne pouvaient pas être remplacés par des réservistes volontaires, puisque 75% du territoire national avait été occupé par les islamistes.
Par la suite, surtout avec l’arrivée des instructeurs iraniens, du Hezbollah et des Russes, et la
livraison de matériel de combat moderne, l’efficacité de l’armée arabe syrienne a augmenté de façon exponentielle [[1]]. Au cours de la libération de la ville d’Alep par l’armée arabe syrienne, un rôle essentiel a été joué par les opérations des forces spéciales russes – les Spetsnaz [[2]]. Bien que l’armée arabe syrienne ait repris l’initiative et lancé l’offensive dans plusieurs directions, elle n’est pas encore en mesure de mettre fin à la guerre de libération nationale, par une victoire rapide. La raison en est la dispersion des grandes unités de l’armée arabe syrienne sur plusieurs fronts. Par conséquent, l’équilibre des forces est encore en faveur des islamistes. Malgré le fait que ces derniers aient perdu près de 100 000 hommes, tués dans les raids aériens russes et syriens et dans les combats terrestres, ils reçoivent encore de nombreuses recrues introduites par les frontières non contrôlées par l’armée arabe syrienne.
Les mercenaires forment des groupes répartis dans différentes parties de la Syrie, où ils ont creusé un labyrinthe de centaines de kilomètres de galeries, de tunnels, d’abris et de bunkers camouflés par la végétation qui servent d’entrepôts de nourriture, de carburant, de munitions et d’atelier de production de munitions. Dans ces abris souterrains se cachent également des armes lourdes ainsi que des blindés et de l’artillerie [[3]]. Beaucoup de ces groupes terroristes ne pouvaient pas être encerclés par l’armée arabe syrienne et pouvaient continuer à recevoir des armes, des munitions et des recrues de l’extérieur de la Syrie. Al Manar [[4]], se basant sur des articles de la presse internationale, a publié un relevé de situation des groupes terroristes autres que l’État islamique et les unités kurdes, ainsi que des zones où ils opèrent.
On trouve, dans le sud de la Syrie (gouvernorat de Deraa et la région de Quneitra), des groupes actifs du Front du Sud et le Mouvement islamiste al-Muthanna, alliés de l’État islamique. Tous deux ont été créés et financés par le centre des opérations militaires d’Amman (Jordanie), subordonné à la CIA. Après avoir éliminé Kadhafi, le MI6, la CIA et la DGSE aurait amené des mercenaires à partir de la Libye, pour les former dans des bases militaires en Jordanie et en Turquie aux conditions spécifiques de la Syrie. Ces groupes contrôlent une grande partie de la frontière Jordano-syrienne sont composés de 38000 mercenaires.
Dans la banlieue de Damas, et à l’Est de la zone désertique de Qalamoun, opèrent des groupes de mercenaires islamistes de la Légion al-Rahman, de Jaish al-Islam et de la Brigade des Martyrs de l’Islam créés et financés par l’Arabie Saoudite et le Qatar.
Le fondateur de Jaish al-Islam, Zahran Alloush, a été tué dans un raid de l’aviation russe. Ces deux groupes dans le centre de la Syrie totalisant 40 000 combattants.
Dans le gouvernorat d’Alep dans le nord de la Syrie, on trouve Le Front du Levant (Jabhat al-Shamiyah), qui utilise fréquemment des missiles antichars américains Tow fournis par l’Arabie Saoudite, introduits à travers la frontière avec la Turquie. Toujours dans le nord-ouest du gouvernorat d’Alep, il y a le groupe Nour al-Din al-Zenke payé et armé par la CIA par le biais du centre des opérations militaires d’Amman. Il existe un autre groupe opérant dans le gouvernorat d’Alep, c’est La Brigade Sultan Mourad, une branche de l’Armée Syrienne Turkménistan (STO), soutenu par la Turquie, qui a pris part à l’opération Bouclier de L’Euphrate. Au total, 11 000 mercenaires islamistes opèrent dans le Gouvernorat d’Alep.
Dans le gouvernorat d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie, il y a La Brigade des Faucons de la Montagne, formée en Arabie Saoudite et au Qatar. Le commandement de la brigade est assuré par des agents des forces spéciales de certains pays occidentaux et de la péninsule arabique, le flux des informations est assuré par la CIA via un centre des opérations militaires en Turquie. La brigade opère en coopération avec le Front al-Nusra et Ahrar al-Sham, contre l’armée arabe syrienne. Dans le gouvernorat d’Idlib se trouve la 13ème division, équipée de missiles antichars américains Tow et totalement financée par le Qatar et l’Arabie Saoudite. Le plus puissant groupe opérant dans le gouvernorat d’Idlib est Ahrar al-Cham, financé par l’Arabie Saoudite et avec des instructeurs des forces spéciales de certains pays occidentaux. Il y a également le Front al-Nusra (la branche syrienne d’Al-Qaida). Le Front al-Nusra est soutenu par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Les mercenaires dans ce gouvernorat sont au nombre de 29 000 et contrôlent totalement la frontière avec la Turquie.
Dans les gouvernorats d’Alep et de Hama, on trouve la Division du Nord, qui coopère avec le groupe Jaish al-Nasr et un autre groupe La Légion Sham / Faylaq al-Sham. Les unités de la Légion Sham ont participé à l’opération Bouclier de L’Euphrate dans le nord de la Syrie, aux côtés de l’armée turque. Les trois groupes comportent plus de 10 000 mercenaires.
Dans les gouvernorats Idlib et Lattaquié on trouve la 1ère Division, composée de 2800 mercenaires, armés d’armes antichars fournis par les Etats-Unis. A Lattaquié, il y a également l’Armée syrienne turkmène (STO)), soutenue par la Turquie, avec un effectif de 5000 combattants.
L’algorithme des mesures pour améliorer les relations avec la Turquie appliqué par le président Vladimir Poutine, après l’attaque du bombardier russe Su-24 par l’aviation turque, a conduit à la réouverture des projets de construction du gazoduc Turkish Stream et de construction de centrales nucléaires turques, et au soutien pour le président Erdogan lors du coup d’Etat militaire de l’été 2016 [[5]]. Il est clair que la Russie, au lieu d’aller à la confrontation, a voulu aligner la Turquie à sa politique à l’égard de la Syrie. Si les présidents Poutine et Erdogan tombent sur un accord sur l’avenir de la Syrie, le changement de l’équilibre des forces pour l’appui de l’armée arabe syrienne pourrait venir de la Turquie.
Le président Recep Erdogan pourrait interdire la formation et l’entrée dans les gouvernorats d’Alep et d’Idlib en Syrie des mercenaires recrutés par le MI6, la CIA, la DGSE et le GID de l’Arabie Saoudite, à partir de la frontière de la Turquie. Dans le même temps, l’Armée syrienne turkmène, soutenue par la Turquie, devrait rallier le gouvernement syrien et l’armée turque pourrait lancer une grande coopération à grande échelle avec l’armée arabe syrienne. Les 7ème et 2èmes Corps de l’armée turque pourraient prendre le relais de l’armée arabe syrienne pour le contrôle du nord de la Syrie pour isoler et arrêter tout mouvement de l’Etat islamique ou des unités kurdes. Cela permettrait aux 2ème et 3ème corps d’armée arabe syrienne (divisions 1, 3, 11 de chars, divisions 4, 10 mécanisées, brigade 14, 15 et les Tigres des forces spéciales) de se concentrer sur une seule opération, le nettoyage du nord, du centre et l’Ouest de la Syrie (gouvernorats d’Alep, d’Idlib. De Hama et de Homs) des mercenaires. Cette opération serait terminée en quatre mois au maximum, c’est-à-dire exactement au moment où il est prévu que la ville irakienne de Mossoul serait libérée de l’État islamique.
En Juin 2017, une nouvelle opération de grande envergure pourrait être déclenchée pour l’élimination de l’Etat islamique en Syrie et en Irak, une opération dans laquelle l’armée arabe syrienne serait soutenue par le contingent russe, le Hezbollah, l’Iran, l’armée turque, l’armée irakienne, l’opération étant coordonnée par la Russie.
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