Taras Berezovets, politologue ukrainien et idéologue du projet « Free Crimea » a déclaré que la Fédération de Russie représente une menace non seulement pour l’OTAN, mais surtout pour les citoyens ukrainiens de Crimée et pour toute l’Ukraine. « La péninsule devient une grande base militaire. La Russie a installé 40 000 militaires et envisage la possibilité de faire une base nucléaire dans la région de Feodosia, ce qui fera de la Crimée une base militaire encore plus importante que sous l’URSS ».
Selon Georgiy Perepeliza, expert en matière de sécurité internationale et Directeur de l’Institut de politique étrangère, estime que cette militarisation de la Crimée a pour objectif de garder la Crimée dans le champ d’influence de la Russie. Les experts sont très inquiets car la Russie ne cesse d’envoyer de l’armement lourd en Crimée, notamment des missiles de croisière basés à terre et des systèmes avancés de défense aérienne. « Je suppose que prochainement, les Russes vont placer en Crimée des bombardiers stratégiques et opérationnels puissants comme ceux qui couvrent l’ensemble du Moyen-Orient, de l’Iran, de l’ Asie centrale, des Balkans et de l’Europe de l’Est. En occupant la Crimée, la Russie a triplé son contrôle sur la côte et règne maintenant sur toute la région de la mer Noire».
«Si la Fédération de Russie introduit en Crimée de puissantes plates-formes complexes telles que les TU-160, elle pourrait contrôler non seulement la région Arabe, mais aussi renforcer son influence en Inde et couvrir la mer Rouge et l’océan Indien », a déclaré Igor Koziy, expert militaire de l’Institut de Coopération Euro-Atlantique.
Olexandre Musienko, Directeur du Centre d’études militaires et juridiques a noté l’existence d’une autre menace sous forme de groupes de sabotage et de reconnaissance, qui sont actuellement formés en Crimée. Ces groupes sont transférés dans le Donbass et peuvent également être impliqués dans des actes de terrorisme dans des villes de l’Ukraine continentale.
Sergey Djerdj , Président de l’ONG « League civile Ukraine-OTAN » déplore le fait que l’OTAN évite de prendre des mesures concrètes et de faire des déclarations claires, étant donné la menace qui pèse sur le reste de l’Ukraine, compte tenu du potentiel militaire russe se trouvant en Crimée. « Si la Russie décide de lancer une offensive à grande échelle, par exemple contre Marioupol, elle pourrait utiliser la Crimée comme plate-forme pour cette opération ».
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