En annonçant, la semaine dernière, l’arrivée du porte-avions américain Carl Vinson sur les côtes de la Péninsule coréenne, le président américain a provoqué un regain de tension. Les pays de la région mettent en cause la crédibilité du président américain.
En annonçant, la semaine dernière, l’arrivée du porte-avions américain Carl Vinson sur les côtes de la Péninsule coréenne, le président américain a provoqué un regain de tension. Les pays de la région mettent en cause la crédibilité du président américain.
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Donald Trump sort d’Air Force One à l’aéroport internationnal de Palm Beach, le 13 avril 2017. / JOE RAEDLE/AFP
Une manœuvre, une tromperie ou un bluff ? En annonçant la semaine dernière l’arrivée d’un puissant groupe aéronaval américain au large de la Péninsule coréenne, le président américain Donald Trump a mis le feu aux poudres dans tous les états-majors et toutes les chancelleries de l’Asie du nord.
Face à la menace nucléaire nord-coréenne, l’administration Trump venait en effet d’engager les hostilités en montrant les muscles. La campagne de communication visuelle sans précédent, montrant le porte-avions, les phases d’atterrissage et de décollage des avions en mer, a été d’une rare efficacité, provoquant la mise en alerte de toutes les armées de la région.
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Donald Trump sort d’Air Force One à l’aéroport internationnal de Palm Beach, le 13 avril 2017. / JOE RAEDLE/AFP
Une manœuvre, une tromperie ou un bluff ? En annonçant la semaine dernière l’arrivée d’un puissant groupe aéronaval américain au large de la Péninsule coréenne, le président américain Donald Trump a mis le feu aux poudres dans tous les états-majors et toutes les chancelleries de l’Asie du nord.
Face à la menace nucléaire nord-coréenne, l’administration Trump venait en effet d’engager les hostilités en montrant les muscles. La campagne de communication visuelle sans précédent, montrant le porte-avions, les phases d’atterrissage et de décollage des avions en mer, a été d’une rare efficacité, provoquant la mise en alerte de toutes les armées de la région.
L’armada part aujourd’hui pour la Corée
Or une semaine après, à Washington, un responsable américain de la défense a reconnu le 19 avril que l’armada en question, qui comprend le porte-avions Carl Vinson, de la classe des porte-avions Nimitz, son escadron aérien, deux destroyers lanceurs de missiles et un croiseur lanceur de missiles, n’avait toujours pas commencé à naviguer vers la Péninsule. Le porte-avions se trouve toujours au large de l’île de Java, en manœuvre avec la marine australienne.
En fait, le groupe aéronaval « va commencer à faire route vers le nord en direction de la mer du Japon dans les 24 heures », a ajouté ce responsable qui a requis l’anonymat.
Au moment du déploiement du groupe aéronaval américain, plusieurs médias avaient affirmé qu’il faisait route vers la Corée du Nord depuis Singapour, alors qu’il avançait dans la direction opposée. La flotte américaine a de fait participé ces derniers jours à des exercices militaires avec la marine australienne, selon le responsable américain.
Il n’arrivera sur zone qu’une semaine plus tard, au moment où la Corée du Nord célébrera, le 25 avril, l’anniversaire de la naissance de l’armée populaire de Corée du Nord : une nouvelle date symbolique pouvant servir de prétexte à Pyongyang pour lancer un nouveau missile ou effectuer un sixième test nucléaire.
Or une semaine après, à Washington, un responsable américain de la défense a reconnu le 19 avril que l’armada en question, qui comprend le porte-avions Carl Vinson, de la classe des porte-avions Nimitz, son escadron aérien, deux destroyers lanceurs de missiles et un croiseur lanceur de missiles, n’avait toujours pas commencé à naviguer vers la Péninsule. Le porte-avions se trouve toujours au large de l’île de Java, en manœuvre avec la marine australienne.
En fait, le groupe aéronaval « va commencer à faire route vers le nord en direction de la mer du Japon dans les 24 heures », a ajouté ce responsable qui a requis l’anonymat.
Au moment du déploiement du groupe aéronaval américain, plusieurs médias avaient affirmé qu’il faisait route vers la Corée du Nord depuis Singapour, alors qu’il avançait dans la direction opposée. La flotte américaine a de fait participé ces derniers jours à des exercices militaires avec la marine australienne, selon le responsable américain.
Il n’arrivera sur zone qu’une semaine plus tard, au moment où la Corée du Nord célébrera, le 25 avril, l’anniversaire de la naissance de l’armée populaire de Corée du Nord : une nouvelle date symbolique pouvant servir de prétexte à Pyongyang pour lancer un nouveau missile ou effectuer un sixième test nucléaire.
« On ne pourra plus faire confiance à la parole de Donald Trump »
Les révélations du Pentagone, ce 19 avril, provoquent une salve de sévères critiques de la part des pays concernés de la région, à commencer par la Corée du Nord. Par la voix de son agence officielle de presse KCNA, Pyongyang affirme que « Washington a bluffé sur l’avertissement contre nous » que constituait l’arrivée du porte-avions.
En Corée du Sud, le candidat conservateur à la présidentielle du 9 mai, Hong Joon-pyo, a affirmé que « Monsieur Trump avait déclaré que c’était important pour la sécurité nationale de la Corée du Sud, mais si c’était un mensonge, alors durant tout le mandat de Trump, la Corée du Sud ne pourra jamais faire confiance à la parole de Trump ».
En Chine, l’histoire du « porte-avions fantôme » a fait réagir les réseaux sociaux du public et des universitaires. « Les médias du monde entier ont été une nouvelle fois trompés par Trump » peut-on lire dans un message de blog du portail Guancha.
Le quotidien officiel anglophone Global Times va plus loin : « les médias américains, sud-Coréens et japonais se sont fait avoir ». Le ministre des affaires étrangères a refusé de réagir publiquement en rappelant que Pékin et Washington tentaient de faire baisser la pression. « Nous ne voulons voir aucun conflit dans cette zone ».
Enfin au Japon, l’allié historique des États-Unis, où se trouve en ce moment le vice-président Mike Spence, le ministre de la défense a refusé de commenter. Mais le professeur Michishita a déclaré au Wall Street Journal qu’« en période de guerre, la désinformation peut être utilisée comme une tactique, mais si le président américain diffuse de fausses informations en temps de paix comme maintenant, cela brisera la crédibilité des États-Unis ».
Les révélations du Pentagone, ce 19 avril, provoquent une salve de sévères critiques de la part des pays concernés de la région, à commencer par la Corée du Nord. Par la voix de son agence officielle de presse KCNA, Pyongyang affirme que « Washington a bluffé sur l’avertissement contre nous » que constituait l’arrivée du porte-avions.
En Corée du Sud, le candidat conservateur à la présidentielle du 9 mai, Hong Joon-pyo, a affirmé que « Monsieur Trump avait déclaré que c’était important pour la sécurité nationale de la Corée du Sud, mais si c’était un mensonge, alors durant tout le mandat de Trump, la Corée du Sud ne pourra jamais faire confiance à la parole de Trump ».
En Chine, l’histoire du « porte-avions fantôme » a fait réagir les réseaux sociaux du public et des universitaires. « Les médias du monde entier ont été une nouvelle fois trompés par Trump » peut-on lire dans un message de blog du portail Guancha.
Le quotidien officiel anglophone Global Times va plus loin : « les médias américains, sud-Coréens et japonais se sont fait avoir ». Le ministre des affaires étrangères a refusé de réagir publiquement en rappelant que Pékin et Washington tentaient de faire baisser la pression. « Nous ne voulons voir aucun conflit dans cette zone ».
Enfin au Japon, l’allié historique des États-Unis, où se trouve en ce moment le vice-président Mike Spence, le ministre de la défense a refusé de commenter. Mais le professeur Michishita a déclaré au Wall Street Journal qu’« en période de guerre, la désinformation peut être utilisée comme une tactique, mais si le président américain diffuse de fausses informations en temps de paix comme maintenant, cela brisera la crédibilité des États-Unis ».
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