En l’absence d’une nouvelle stratégie, Washington n’a cependant d’autre choix que de s’en remettre sans surprise à Pékin et espère beaucoup de l’influence qui lui est prêtée sur Pyongyang.La Chine souhaite d’ailleurs coopérer avec la Russie pour « contribuer à apaiser au plus vite la situation », a déclaré vendredi soir M. Wang à son homologue russe, Sergueï Lavrov.
Pratiquement tous les jours de la semaine, le président Donald Trump s’était exprimé sur le dossier nord-coréen, le qualifiant jeudi de « problème » qui sera « traité ». Le même jour, il avait assuré dans un message publié sur son compte Twitter avoir « une grande confiance dans le fait que la Chine va très bien s’occuper de la Corée du Nord. S’ils ne le peuvent pas, les Etats-Unis avec leurs alliés s’en chargeront ! »
Le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, s’en était ému, assurant avoir « le sentiment qu’un conflit pourrait éclater à tout moment », ajoutant : « Je pense que toutes les parties concernées doivent être hautement vigilantes à l’égard de cette situation. » La Chine souhaite d’ailleurs coopérer avec la Russie pour « contribuer à apaiser au plus vite la situation », a déclaré vendredi soir M. Wang à son homologue russe, Sergueï Lavrov, lors d’un échange téléphonique.
Vendredi 28 avril , un haut responsable de l’armée américaine, qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat auprès de l’agence Associated Press, avait pourtant écarté l’hypothèse d’une riposte militaire à un nouveau test nucléaire ou balistique nord-coréen. Un peu plus tôt, des conseillers importants de l’administration américaine, s’exprimant également anonymement, avaient indiqué avoir mené à son terme un réexamen des options américaines pour parvenir à l’objectif d’une Corée du Nord dépourvue de toute arme nucléaire.
« Non, ce n’est pas si facile »
Commun à toutes les administrations précédentes, cet objectif s’accompagne aujourd’hui d’une « pression maximum ». En l’absence d’une nouvelle stratégie, Washington n’a cependant d’autre choix que de s’en remettre sans surprise à Pékin et espère beaucoup de l’influence qui lui est prêtée sur Pyongyang.
Sommé d’être plus pressant à l’écart de son voisin asiatique, ce dernier lui aurait expliqué l’histoire de la Chine et de la péninsule coréenne. « On parle de milliers d’années… et de nombreuses guerres, a rapporté le président. Et après avoir écouté pendant dix minutes, j’ai réalisé que non, ce n’est pas si facile. »
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